Héritage littéraire, indépendances et littérature mondiale au 5ème FELIV

30/06/2012 : « Le 5e Festival international de la littérature d’Alger se montre émancipé »

Du 14 au 23 juin 2012, Alger, Batna et Sidi Bel Abbès accueillaient le 5ème festival Festival international de la littérature et du livre de jeunesse (FELIV).

Une édition 2012 à deux niveaux, en regard du riche programme publié par l’organisation. L’accent aura en effet été mis sur la littérature mondiale, à l’honneur avec une trentaine d’écrivains d’Égypte et du Sénégal, de Cuba, d’Iran, des États-Unis, du Congo, de France et de Madagascar et d’Algérie, ainsi qu’une exposition intitulée Dix escales dans la littérature algérienne et qui revenait sur l’histoire littéraire nationale, mais aussi sur la thématique des indépendances dans les littératures, au moment où l’Algérie fête elle-même le cinquantenaire de son indépendance.

Enfin, nous retiendrons cette intéressante rencontre sur le thème « Faut-il décoloniser les littératures ou est-ce déjà fait ? » posée par le festival 2012, et en particulier la tenue du colloque « Les indépendances dans les littératures postcoloniales » du 14 au 17 juin, qui proposait « de revisiter les écrits des années qui ont suivi les indépendances mais aussi d’étudier les œuvres les plus marquantes depuis 50 ans dans lesquelles la thématique de l’indépendance est présente. Cette rencontre interrogeait les textes qui ont toujours accompagné les moments historiques majeurs des peuples « subalternes » qui se sont libérés pour chanter les moments forts, pour dire les espoirs, pour décrier les affres du colonialisme à un moment où certains révisionnistes parlent des bienfaits du colonialisme, mais aussi les œuvres qui ont alerté, de manière explicite ou implicite, contre les possibles dérives qui ont suivi les indépendances ».

Le FELIV aura également hébergé l’exposition « Dix escales dans la littérature algérienne » qui souhaitait « rendre hommage aux pionniers de la littérature algérienne contemporaine, qu’elle soit de langue arabe ou de langue française, et montrer comment les écrivains algériens, au cœur de « la nuit coloniale », ont porté dans leur cœur et leurs plumes la cause de leur pays, dans un engagement direct pour certains, et détourné pour d’autres. Ils ont marqué leur époque et ont laissé un héritage littéraire qui fait la fierté des algériens qui ont le devoir de le transmettre aux générations futures ».

Enfin, nous n’oublierons pas le beau programme de jeunesse du festival, lequel aura accueilli différentes animations à Alger, au Village du Festival à l’esplanade de Ryadh El Feth et à l’esplanade de Bordj El Kiffan, mais également dans deux autres villes, en l’occurrence Batna et Sidi Bel Abbès.

Radio France Internationale a consacré un reportage au 5ème Festival international de la littérature et du livre de jeunesse d’Alger. « Le 5e Festival international de la littérature d’Alger se montre émancipé » par Leïla Beratto (format .mp3 – durée 4″46) :

Le site Web du Festival (en lien).

Consulter le programme du festival (en lien).

Le reportage de Radio France Internationale (en lien).

Ce billet est également publié sur le portail de la revue Africultures (en lien).

 

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