Conclusion

Jusqu’ici, l’édition scientifique au Cameroun, et par extension dans nombre de pays d’Afrique noire francophone, n’est jusqu’ici qu’une sorte d’ersatz d’édition, où les principaux intervenants tentent de leur mieux de s’arracher à la dictature su silence et du néant. Face à une situation de crise, les principaux acteurs ont employé maintes stratégies. Mais ces stratégies se sont révélées comme étant davantage des stratégies d’accommodation, d’adaptation et non de rupture.

A notre avis, pour renverser la tendance, il est urgent de mener la réflexion suivant deux directions essentielles :

La redynamisation institutionnelle. Il s’agit dans un premier temps et en priorité, de lever tous les goulots d’étranglement qui gênent la fabrication matérielle du livre, à travers l’application effective des différentes dispositions internationales auxquelles le Cameroun est partie prenante : accord de florence, Accords de Bangui, protocole de Nairobi etc. en dégrevant ainsi la fabrication du livre d’un certain nombre de pesanteurs douanière et fiscales, l’offre local s’améliorera en qualité et en quantité, en s’adaptant à la bourse du consommateur.

Dans un second moment, il sera nécessaire d’organiser une cohésion institutionnelle autour du livre, par la création par exemple, d’une comité interministériel regroupant les département en charge des finances, du commerce, des PME, de la culture, de la recherche scientifique et de l’innovation, de l’enseignement supérieure, de la communication, de l’éducation de base, des enseignements secondaires etc.

L’encouragement à la production d’ouvrages scientifiques. A ce niveau, il est urgent que le secteur privé à travers ses regroupements patronaux (GICAM) s’implique dans la dynamique, en prévoyant des subsides à l’activité de la recherche scientifique en général, et particulièrement à l’édition.

Joseph Fumtim, Centre Culturel Français de Yaoundé, novembre 2006

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