La littérature jeunesse africaine et ses enjeux

19/03/2012 : « littérature jeunesse africaine, un enjeu, un défi pour le continent et sa diaspora »

La programmation de l’espace Livres et auteurs du bassin du Congo a mis la littérature africaine pour la jeunesse à l’honneur au cours d’une table ronde modérée par Viviana Quiñones (spécialiste du Département Afrique pour l’association « La joie par les livres », responsable de la revue Takam Tikou). Étaient présents à ce rendez-vous littéraire Antoinette Corréa (directrice de l’association sénégalaise Bibliothèque Lecture Développement), Mathilde Davignon (responsable des Éditions des Braques) et Gabriel Kinsa, (conteur et auteur congolais).

Cette rencontre a fourni l’occasion de revenir sur le travail mené par l’association Bibliothèque Lecture Développement, dont le projet part d’un constat : « Quatre-vingt-dix pour cent des livres destinés à la jeunesse sénégalaise viennent d’Europe. Nous avons voulu remédier à cela, car il nous semble évident que les jeunes Sénégalais ont besoin d’ouvrages acculturés, dans lesquels ils se retrouvent », détaille Antoinette Corréa (photo 2). Ajoutant les actes à la réflexion, BLD a donc édité plusieurs collections destinées aux différentes tranches d’âge, y compris les tous petits : « Au Sénégal, le livre n’est pas un simple objet, c’est un talisman, un téré ».

Mathilde Davignon soulignera, pour sa part, que les Éditions des Braques « mettent l’accent […] sur la préservation et la transmission des contes. En collaboration avec l’association Deci-Dela, un travail de collecte, sur le terrain, a été mis en place depuis plusieurs années ».

Le conteur Gabriel Kinsa a enfin entretenu l’assistance avec plusieurs points : « Ses ouvrages sont édités, imprimés et distribués en France […], [regrettant] que la place de la littérature jeunesse au Congo soit moindre que dans de nombreux pays du continent. Il [a tenu] à rappeler « qu’un projet de collaboration avec l’Unicef pour distribuer ses ouvrages dans les établissements scolaires du Congo est bloqué par un fonctionnaire du ministère de l’Enseignement primaire et secondaire ». M. Kinsa a aussi « souligné que le prix de vente, surtout pour les ouvrages imprimés en Europe, demeure un obstacle à la diffusion des livres destinés à la jeunesse africaine ».

D’après un article de Camille Delourme publié sur le site Web L’éveil de l’Afrique.

Ce billet est également publié sur le portail Web de la revue Africultures (en lien).

 

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