Polémique au Nigeria : littérature et vérité

25/05/2012 : « The Caine Prize and literary tensions

Selon Sokari Ekine « les accusations volent vers les écrivains et les intellectuels africains, accusés de proférer des mensonges à propos du continent, dans le but de toucher un auditoire occidental, en reproduisant de vieux stéréotypes racistes. Des accusations de plagiat voient également le jour ».

Vers la fin de l’année dernière, l’écrivain nigérian Ikhide R. Ikhelo a publié une série d’articles dans lesquels il accusait Chris Abani, nigérian lui aussi et auteur du fameux Graceland [ndlr : publié par Farrar, Straus and Giroux en 2004], de mentir en exagérant certains faits relatifs à son expérience d’emprisonnement dans la tristement célèbre prison de Kirikiri ».

« C’est une chose qu’Abani ait menti et qu’il ait ensuite passé sa vie à perpétuer ce mensonge. Mais c’est une toute autre chose que de perpétuer ensuite ce mensonge au détriment même de l’Afrique. Son discours est odieux et insultant, et s’il était blanc, son propos serait considéré comme raciste. Depuis la confrontation / intervention en 2003, Abani a multiplié les interviews en rajoutant à chacune de ses interventions des détails évocateurs sur son expérience carcérale présumée. Comme je l’ai déjà dit les détails se sont fait de plus en plus fantastiques, et avec la répétition, certains éléments et dates sont à chaque fois différents. Il est vraiment comique ».

« À la suite de la publication de son billet, il a répété ses allégations à l’égard d’Abani qu’il accuse sans le nommer. [je voudrais des noms, s’il vous plaît – et si les mensonges d’Abani doivent être révélés, pourquoi pas d’autres écrivains ?] « Une minuscule petite cabale envers les écrivains africains »qui, « pour amadouer leur audience, semblent prêts à mentir et usurper leur célébrité sur le dos torturé de l’Afrique ».

« La colère d’Ikheola à l’égard d’Abani va bien au-delà d’une simple accusation de mensonges, elle a, en effet, des conséquences importantes sur place et à l’étranger. Il soulève une fois de plus l’importante question de qui écrit sur l’Afrique et de qu’est ce qui devrait être écrit sur l’Afrique [voir l’article d’Ikheola « The Caine Prize and Unintended Consequencese » (en lien)].

[…]

Lire l’intégralité de l’article de Sokari Ekine publié sur le portail Pambazuka News (en lien).

 

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