Éditer au Cameroun : un parcours du combattant ?

Nous reprenons un billet (non signé) publié sur le portail « Come 4 News ».

Selon l’auteur, en dépit d’une importante production littéraire, le Cameroun demeure un pays où « se faire éditer sur […] est devenu pour les auteurs camerounais une chose quasi-impossible. Un paradoxe inexplicable, quand on sait que ce ne sont pas les maisons d’édition qui manquent ».

L’Harmattan, Clé, Ifrikyia, Afredit, Sopecam… : « face à une demande de plus en plus croissante il devient pratiquement impossible pour ces structures de satisfaire tout le monde ». En conséquence, ces dernières privilégieraient « les auteurs déjà connus du grand public ».

Quelques chiffres sont évoqués : les éditions Ifrikiya (Yaoundé) recevraient « annuellement plusieurs centaines de manuscrits. Et au finish, seule une dizaine d’entre eux sont publiés ».

Dans un tel contexte et « compte tenu du risque que coure un éditeur en mettant sur un marché du livre camerounais – mal structuré – un nouveau produit », les éditeurs camerounais préfèreraient publier des livres scolaires.

Le problème central de l’absence d’un réseau de diffusion fiable est pointé du doigt : « en dehors de Harmattan Cameroun qui dispose d’une grande librairie à Yaoundé, les autres éditeurs ne comptent que sur certaines librairies partenaires […] » pratiquant le dépôt-vente, à l’exception notable de la librairie Saint Paul de Yaoundé.

L’auteur rappelle encore qu’en dépit de l’existence d’un compte d’affectation spécial (doté d’un milliard de francs CFA), administré par le ministère de la culture et destiné à « encourager la création littéraire et artistique camerounaise » (décret présidentiel du 5 décembre 2001), l’État parait avoir purement et simplement abandonné la filière éditoriale.

« Dans ces conditions, difficile pour un jeune auteur de se frayer une place […]. Vivement que le Ministère en charge de la culture prenne ses responsabilités, en soutenant la production littéraire camerounaise » conclue le billet.

Nous rappellerons toutefois que le Cameroun a déposé la candidature de Yaoundé pour l’élection de la capitale Mondiale du livre 2014 (voir notre billet en lien). À suivre le 12 juillet 2012.

D’après un billet publié sur le portail Come 4 News (en lien).

Ce billet est également publié sur le portail de la revue Africultures (en lien).

 

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